Articles pour la gazette de DETER

Un des numéros de la Gazette, qui s’ouvre sur un plus long texte avant les brèves

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Lire Natacha en 2025

Je l’avoue, j’ai un faible toutefois pour cette série. Pas tant pour Natacha qui, si elle a certes été une des premières figures d’héroïne franco-belge (suivie de très près par Yoko Tsuno, justement), reste une héroïne pensée par ou pour les hommes, ce qui est assez flagrant dans certaines pages, postures, et plus encore dans les dédicaces. Néanmoins, malgré cela, c’est un personnage qui a pu servir d’identificateur et qui rénovait un peu les pages du Spirou des années 1970.

Si cette série m’a particulièrement intrigué, c’est par la manière dont elle raconte une certaine histoire de cette bande dessinée franco-belge, dans une approche très foutraque. Créée avec Gos (du Scrameustache, aussi venu de chez Peyo), cette saga de 24 tome laissent place à une grande diversité de scénaristes, dans une temporalité étonnante. On y retrouve des figures majeures de Dupuis : Maurice Tillieux, Peyo, Raoul Cauvin (une seule fois, ce qui est étonnant vu sa place dans l’écosystème), Marc Wasterlain (qui participe parfois au dessin, comme Will sur un épisode ilien mémorable !). À leurs côtés, des scénaristes moins connus du grand public, mais qui ne surprendront pas quiconque a fréquenté les magazines et publications de cette période : Thierry Martens, Mythic, Stoquart et surtout Mittéï, un prolixe scénariste de la période dont les productions sont assez aléatoires, entre inventivité et tâcheron, et qui reprendra intégralement une autre série de Walthéry (Le P’tit bout d’chique). Enfin, à cette liste déjà importante, s’ajoutent des quasi-inconnus : un copain de service militaire fan de science-fiction dont il reprend une nouvelle (Étienne Borgers signe finalement trois albums) et même un fan qui lui propose un scénario qu’il adaptera dix ans plus tard (Guy d’Artet).

Ce mélange très ouvert a quelque de touchant, on y retrouve du fameux « artisanat » tant vanté mais rarement très conforme à la réalité. On voit aussi, au fil des ans, soudain paraître des albums d’auteurs morts depuis longtemps, comme lorsque que Walthéry dessine un inédit de son ami Peyo en 2004, douze ans après sa mort, expliquant n’avoir pu le faire avant. Un bazar assez joyeux, parfois franchement foutraque, mettant les personnages dans des situations et ambiances très différentes selon les auteurs : certains sont nettement plus ancrés dans le roman noir et l’enquête, d’autres dans l’aventure exotique, voire la bouffonnerie purement humoristique (la série reste toutefois toujours de l’aventure humoristique, semi-réaliste).

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Vous l’aurez compris, il m’est difficile de répondre à cette question, et la cible n’est sans doute pas le plus grand public possible. Il reste qu’en lisant cet album comme un lecteur curieux, lecteur qui n’a pas lu les précédents d’ailleurs, on peut au moins constater qu’il est fluide et se tient bien en tome autonome. Le récit principal est franchement sans queue ni tête, mais cette acceptation de l’aventure pour l’aventure fait partie du deal, et l’on va donc voir une course contre des brigands de la mer au ciel, sur un gigantesque bunker volant où un savant fou (qui n’a pas mauvais fond) et un ancien nazi (qui est parfaitement nazi) sont associés. Sans surprise, ça ne peut pas bien tourner. Ce genre de scénario n’a plus vraiment cours aujourd’hui, mais après tout la base volante géante dans les films de divers Avengers n’est guère plus crédible, et l’on peut se laisser embarquer.

Les élections au Canada, ma synthèse pour français curieux

Mark Carney, un banquier comme figure de la résistance à l’annexion trumpiste…
Pierre Poilièvre (PCC, droite libertarienne), Jagmeet Singh (NPD, gauche), Yves-François Blanchet (BQ, souverainiste québécois)
Post bluesky du 29 avril.
En résumé : un portrait pas bien excitant, mais il n’y a pas de petites joies

Dans Egoscopic : être personnage au cube

Le dernier Egoscopic, couv de Berbérian
Mon exemplaire, légèrement corné, du n°19, couv de Jean Bourguignon
En version pas trop lisibles pour que vous achetiez le numéro, les pages du camarade Zograf, et ma chemise à carreaux !

Index de mes articles universitaires point 5 sur ?

Photo volée à Jean-Paul Jennequin, car on ne trouve vraiment pas beaucoup de visuels en ligne et j’ai la flemme de scanner le miens.
Gabriel Delmas & Marie Bardiaux-Vaïente, Fille d’Œdipe, 6 pieds sous terre.
Une BD d’Yves Chaland en supplément d’Astrapi, août 1983.
Portrait d’Appollo par Joe Dog.

Un faire part et des prénoms.

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Anya Jenkins déguisée pour Halloween en sa pire frayeur
Un extrait de Sunnymoon, de Blutch, l’intégrale est publiée à l’Association.
En cliquant vous verrez Irving dans Apostrophe parler d’Une prière pour Owen, en dialogue avec Jacques Attali ??
Les deux volumes lus et relus, dans la collection 16/22. Malgré le massacre de maquette, tout restait incroyable.

Entretien préparatoire : Zviane

La page de Zviane sur BDamateur, on y voit son inscription en 2005 et des pages du Plan B.
La page de Zviane sur BDamateur, on y voit son inscription en 2005 et des pages du Plan B.
Recueil du blog, 2008.
Couverture d’histoire d’hiver, 2009.
Première page du feuilleton, par Iris.
Le titre de Libé, 15 avril 2022.

Le goût des entretiens

Bandeau de l’entretien avec Numa Sadoul sur Du9.

Pour qui voter pour le Grand Prix d’Angoulême ?

Les finalistes 2022, Meurisse et Bagieu l’avaient déjà été. En fait, assez régulièrement un.e outsider débarque et remporte la mise. Meurisse est finaliste systématiquement depuis 2020.
Jules Feiffer, « Me Me Me », 1972. Je me reconnais un peu trop dans cette BD, mais j’y travaille.

Edmond Baudouin 2